La RMS , Revue Militaire Suisse publie le résumé des activités 2024 de l’Armée suisse à l’étranger.
Retrouve ci-dessous le document en pdf , mis gracieusement à ta disposition par la RMS.
Et avant de te lancer dans cette lecture, voici l’éditiorial préfacé par le Chef de l’Armée, le CdC Thomas Süssli:

Editorial
Coopération internationale 2024
Commandant de Corps Thomas Süssli
Chef de l’Armée
La situation géopolitique est complexe et nous vivons un changement d’époque. En Europe, une période de paix de plusieurs décennies touche à sa fin. La Suisse ne peut pas rester insensible à cette situation. Nous devons à nouveau renforcer notre capacité de défense.
L’Armée suisse a présenté l’année dernière ses objectifs et sa stratégie pour la montée en puissance, un plan concret et réalisable. Le « Livre noir » montre comment nous voulons mettre en œuvre la montée en puissance selon trois axes stratégiques : l’armée veut continuer à développer ses capacités de manière adaptative, saisir les opportunités offertes par les progrès technologiques et renforcer la coopération internationale.
C’est justement lorsqu’il est question du renforcement de la coopération internationale que je fais régulièrement face à des malentendus.
Je profite donc de l’occasion pour l’écrire en français et le formuler clairement : la Suisse est neutre. Et tant qu’elle le sera, nous n’adhérons pas à l’OTAN. Point final.
C’est précisément pour cela que la coopération internationale est importante, et ce pour trois raisons. D’abord, ce sont ceux qui échangent qui connaissent le plus de succès. Pour l’introduction du F-35, personne n’a envie de commettre les mêmes erreurs que celles commises par d’autres forces armées européennes.
Ensuite, rappelons qu’en Suisse nous n’avons pas la possibilité de nous entraîner au combat interarmes. Nous ne disposons tout simplement pas de terrains d’entraînement appropriés à l’échelon bataillonnaire ou supérieur. C’est pourquoi nous nous entraînerons l’année prochaine avec un bataillon mécanisé à Allentsteig (Autriche). Enfin, rappelons aussi qu’en cas d’attaque directe contre la Suisse, le Conseil fédéral a la possibilité de conclure des alliances militaires.
C’était déjà le cas pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le général Guisan avait reçu l’ordre de se préparer.
Une telle coopération nécessite l’interopérabilité. Celle-ci ne se décrète pas du jour au lendemain. Elle se travaille déjà en temps de paix au moyen de contacts réguliers avec d’éventuelles armées partenaires. La coopération internationale renforce notre capacité de défense autonome.